Le diable au coeur

Petite semaine de break, direction la perfide Albion, sans pari, sans internet (oui j'en suis capable), et retour dès lundi prochain avec encore plus de temps de cerveau disponible

Auparavant, je voulais m'offrir une petite digression sur les news-jersey devils.

Si on était à Holywood (mais on en est pas si loin), on aurait là tous les ingrédients d'un film à succès.

Une équipe qui démarre le championnat de la pire des manières qui soit, et qui très vite, se retrouve à la dernière place et qui n'arrive plus à la quitter.

Le style offensif prôné par le coach d'alors n'abouti qu'à une bouillie de Hockey, l'ambiance devient détestable (forcément), et par dessus les blessures s'accumulent.

Alors, fin décembre, non pa spour sauver ce qui peut l'être, mais pour déja préparer la saison suivante, le directeur général de la franchise fait appel à Jacques Lemaire.

Lemaire, c'est l'archétype du héros à l'américaine (même s'il est québecois). Une gueule d'ancien combattant du vietnam, un air bourru et dure mais qui inspire le respect à ses joueurs.On l'imaginerait volontiers dans une pub Général Motors, conduisant un pick-up au soleil couchant, avec une musique de springsteen en fond.

Lemaire arrive et les victoires s'enchainent. Il faut dire que ce n'est pas n'importe qui dans le New-Jersey, c'est déja une idole. C'est lui qui a offert aux devils la coupe Stanley 1995, en balayant les reds wings en finale (4-0). C'est l'inventeur "breveté" de la" trappe" système défensif qui piège l'adversaire, comme une souris attirée par le fromage. C 'est pas beau à voir, mais ça gagne !

Aujourdhui, chose inimaginable, les play-off sont envisageables. Au départ, les joueurs sn'y croyaient pas. Ce que j'aime dans cette équipe, c'est sentir tout le monde animé par la même volonté. Victoire après victoire, on a l'impression que cette volonté et cette confiance grandie, et qu'ils sont persuadés qu'ils vont réussir l'impossible.

Le match d'hier soir était révélateur de cette état d'esprit. on les sens sereins, solides, ils ne s'affolent pas, même quand ils prennent un but sur une mauvaise relance (c'est rare).

Lemaire  a réussi à redonner de la confiance et un état d'esprit à une équipe composée de très bons joueurs, mais dont "on" n'avait pas réussi à exploiter les qualités. Ce ne sont pas des tocards ;en début de saison, ils figuraient au rang de prétendant à la coupe.

Où s'arrêteront-ils? Si on était vraiment dans un film américain, ils se qualifieraient in-extrémis pour les séries, et remporteraient la coupe en juin.Le dernier plan montrerait un vieux québecois dre à cuire, verser une larme, pendant que ses joueurs soulèveraient le plus vieux trophée du sport collectif.

Mais, on n'est pas dans un film......

à suivre.....